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Hautes-Alpes ; arr. d’Embrun, cant. de Guillestre. — Les deux tiers des hameaux de Champcella ne peuvent pas envoyer leurs enfants au chef-lieu en hiver, mais tous le peuvent en été.

Aude ; art. de Castelnaudary, cant. de Belpech. — Des chemins impraticables en hiver, la mauvaise volonté des habitants rendent impossible toute réunion de communes.

Aveyron ; arr. d’Espalion. — Il est impossible qu’un seul instituteur communal suffise dans les mairies de l’arrondissement d’Espalion ; et on peut dire que les bienfaits de cette loi seront perdus pour notre pays, si, au lieu d’un instituteur par commune, on n’en établit pas un par paroisse.

Aveyron ; arr. d’Espalion. — Et cet enseignement, encore, n’est-il que pour le plus petit nombre d’enfants. Les communes, en effet, sont beaucoup trop étendues, les villages qui les composent sont beaucoup trop éloignés les uns des autres, les communications sont trop difficiles, pour ne pas dire absolument impossibles, dans des pays élevés et couverts de neige perdant la seule saison de l’année où les parents envoient leurs enfants à l’école, pour qu’un instituteur puisse suffire. Presque toutes les mairies, en effet, renferment trois paroisses, distantes d’une lieue ou six quarts d’heure ; plusieurs en ont quatre, cinq et six : il en est une, celle de Pameyrol, qui en a onze.

Il n’y en a pas qui n’en ait deux. Or, il est impossible que les enfants d’une paroisse se rendent à l’école dans la paroisse voisine : les neiges, les ravins, les boues, des chemins escarpés et impraticables rendent la fréquentation entièrement impossible.

Cantal ; arr. de Mauriac, cant. de Salers. — Il résulte de ces circonstances locales :

1o Que les enfants en bas âge, ou moins robustes des villages éloignés du chef-lieu, ne peuvent fréquenter l’école ; 2o que la durée des leçons n’est point suffisante pour atteindre en plusieurs années les éléments de l’instruction primaire.

Cher. — La difficulté des communications existe, non seulement d’une commune à l’autre, mais souvent entre les diverses parties d’une même commune. Rien n’est si trompeur, dans le Berry, que l’indication d’une commune rurale populeuse : le chef-lieu offre à peine dix ou douze maisons, avec lesquelles le reste, composé de villages, de hameaux épars, ne forme un corps de commune que par une fiction administrative ou par les relations d’une paroisse ; aussi, des communes de quinze cents habitants et au-dessus, n’ont pas encore d’instituteurs. La difficulté est de placer l’école à portée de tous.

De long-temps encore le zèle ne franchira pas les grandes distances. Cependant, on peut diminuer ces inconvénients en perçant des routes nouvelles, surtout en améliorant, en entretenant les chemins vicinaux.

Réunions projetées. — Si la réunion s’opère pour une école à créer,