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Corrèze ; arr. de Tulle. — La moindre pluie grossit les ruisseaux très-nombreux, au point d’en rendre le passage impossible. Les ponts, très-rares, qui existent, sont formés presque tous d’un tronc d’arbre tout brut, jeté sur un précipice.

Gers ; arr. de Mirande, cant. de Marciac. — Je n’insisterai jamais assez sur les inconvénients que présente la réunion des communes. Les parents qui apprécient même le plus les bienfaits de l’instruction, ne consentiront jamais à laisser aller leurs enfants à des écoles qui sont très-éloignées de leur habitation et où on ne peut aboutir que par des chemins affreux et en traversant des ruisseaux ou des rivières sur une mauvaise planche.

Basses-Alpes ; arr. de Forcalquier, Digne, Sisteron. — La réunion de plusieurs communes pour entretenir un instituteur sera presque partout impraticable, soit à cause de la distance des lieux, soit à cause de la difficulté et du danger même des communications en hiver, pour des enfants en bas âge, dans des pays où la neige et la glace séjournent si long-temps. D’ailleurs, la mésintelligence, la rivalité qui régnent souvent entre les communes voisines, s’opposent aussi à cette réunion, et ce sera beaucoup si, dans le département des Basses-Alpes, elle peut s’effectuer sur trois ou quatre points.

Cher. — À la difficulté des communications se joignent quelquefois l’opposition des intérêts locaux et l’antipathie ; ces jalousies de voisinage plus puissantes que tout autre intérêt auprès des gens de la campagne. On doit s’attendre à des réclamations.

Dordogne ; arr. de Riberac, cant. de Verteillac. — La plupart des villages et des bourgs sont enfoncés dans des bassins étroits, ou posés comme des nids, sur la cime d’âpres coteaux. Le mauvais état des chemins rend difficiles les communications entre les campagnards, tout rapprochés qu’ils sont les uns des autres.

Orne ; arr. de Mortagne, cant. de Pervenchères. — Le retard de l’instruction tient, dans le canton de Pervenchères, entre autres causes, principalement peut-être à la difficulté des communications. Les chemins sont impraticables pendant l’hiver. Nous avons pu nous en faire une idée, quoique la saison fût alors encore heureusement assez belle. Mais des habitants nous assuraient qu’un mois plus tard, il aurait fallu renoncer à nos courses.