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aéré, où les enfants sont entassés sur des bancs, le long des murs, pour y rester immobiles pendant les six heures entières des classes. Ils y étouffent de chaleur et respirent un air vicié.

Meurthe ; arr. de Château-Salins, cant. de Dieuze. — Ce qui est triste à voir, ce sont les écoles mêmes ; dans quel délabrement sont-elles ? Généralement petites, malsaines et sombres, ce sont de véritables taureaux de Phalaris où les enfants étouffent. Je n’en excepte que l’école de Bourgostroff qui est grande, commode et bien éclairée.

Eure ; arr. d’Andélys. — Locaux insuffisants et infects.

Nord ; arr. d’Avesnes. — Que peut produire l’instituteur dans cet état de choses ? Rien, ou presque rien. Ne peut-il pas alléguer, d’ailleurs, que son école est un lieu infect où l’enfant croupit, au lieu de se développer ? Ce qui est vrai pour trente écoles sur quarante-quatre.

Nord ; arr. et cant. d’Avesnes (sud). — Les locaux de classes sont pires encore que partout ailleurs ; dans certaines communes j’en ai vu, à Fayt-le-Grand, et surtout à Marbais, qui sont de véritables souterrains. Dans ce dernier village, le logement de l’instituteur tombe de vétusté, cela fait frémir. Les enfants, entassés dans ces lieux obscurs et infects, sont bienheureux de n’avoir à y rester que quelques mois, car leur santé s’en ressentirait nécessairement.

Oise ; arr. de Beauvais, cant. de Méru, comm. de Formaison. — Un cloaque infect se trouve tout près de l’école.

Aisne ; arr. de Laon, cant. de Marle. — J’ai recommandé, quand cela m’a paru possible à obtenir, de blanchir les salles d’école, d’y percer quelques fenêtres pour les rendre plus saines et plus claires, et j’ai demandé s’il ne serait pas possible aux communes, d’y faire un parement en briques (celles qui n’en ont pas), car il est impossible que les enfants ne soient pas, tout l’hiver dans l’humidité et même dans la boue.

Ardennes ; arr. de Rocroy, cant. de Rumigny. — Peu de communes ont un logement pour l’instituteur. La plupart des écoles sont mal éclairées ou malsaines, ou trop petites pour contenir la foule des élèves qui y est, pour ainsi dire, entassée pendant les mois les plus rigoureux de l’hiver.

Aude ; arr. de Narbonne, cant. de Sigean. — Dans ce canton, il n’y a que l’école de M. Ferrier dont le local est fort bien approprié, tous les autres locaux sont malsains et mal distribués ; les enfants y sont entassés.