Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ont pu seuls exercer quelque influence sur les instituteurs, et, généralement, ils ont paru satisfaits de leur zèle et de leur conduite. (Arrondissement de Marseille, canton de Marseille (extrà muros).


calvados.

Le clergé catholique a été calomnié, quand on l’a représenté comme s’opposant de toutes ses forces au développement intellectuel des esprits, et voulant fonder son despotisme sur l’ignorance des masses. Un examen attentif m’a convaincu qu’en général il ne repousse pas la science, mais qu’il exige, pour la protéger, qu’elle marche avec les mœurs et avec la religion ; qu’elle apprenne, non pas à mettre en question, mais à respecter tous les devoirs. Les questions de méthode, autrefois si violemment débattues, sont jugées froidement. On vous dit : « Peu importe qu’on apprenne à tracer des caractères sur une ardoise ou sur le papier ; mais, il importe beaucoup de qui vient la science. » On ne conteste pas sur la méthode : on examine l’homme. Ces dispositions n’ont rien de bien alarmant. J’ai rencontré des curés qui ont ouvert l’école d’enseignement mutuel par une messe du Saint-Esprit, qui paient pour quinze ou vingt élèves pauvres, qui donnent des livres à l’école, et des leçons de grammaire à l’instituteur. (Arrondissement de Caen, Canton de Ailiers-Bocage.)


cantal.

Le clergé de ce pays désire franchement le développement de l’instruction primaire : il y concourra puissamment et activement, à la condition du développement parallèle de l’instruction religieuse et de la pratique de la religion dans les écoles. J’ai acquis des preuves personnelles du zèle des curés pour la propagation de l’in-