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Le Capitaine.

C’est bon. Alors je vous dirai que j’ai en bas des camarades que j’amène pour qu’ils passent ici l’après-dînée. Vous trouverez du profit avec eux.

Phénice.

Eh bien ! qu’ils entrent. Recommandés par vous, ils seront les bienvenus.

Le Capitaine se met à la fenêtre.

Holà ! ho ! les amis ! arrivez donc ! — (À Phénice.) Ce sont de bons gaillards, vous verrez.


Entrent CAMPUZANO, TREBIÑO et OROZCO.
Campuzano.

Je vous baise les mains, ma charmante.

Trebiño.

Et moi aussi.

Orozco.

Et moi de même.

Phénice, à part.

Voilà bien de vrais Espagnols.

Le Capitaine.

Holà ! des siéges !


Entre CELIA.
Phénice, bas, à Célia.

Eh bien, Célia ?

Célia.

Il est en sûreté.

Phénice.

Où l’as-tu mis ?

Célia.

À quarante pieds sous terre.

Phénice.

C’est bien. — Donne des siéges !

Célia.

Qu’est-ce que c’est que ces gens-là ?

Phénice.

Des militaires, des Espagnols ; et qui dit militaire espagnol, dit : Chapeau à plumes, habit galonné, tapage, insolence, impertinence, rodomontade et fanfaronnade.

Trebiño.

J’ai toujours beaucoup aimé les religieuses de l’ordre de Saint-François[1].

Orozco.

Il est dommage que l’on glisse quelquefois sur l’eau qui a servi pour la vaisselle.

  1. Siempre me agradan estas Francisquinas.