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ce pas tout simplement qu’il aura cru piquer ainsi la curiosité publique excitée par sa première comédie ? mais il y a quelque chose qui n’est pas heureux dans l’opposition continuelle qui se trouve entre les actions de son héros et le caractère qu’il lui prête ; et c’est là sans doute la cause du peu de succès qu’il prétend que sa pièce a obtenu[1]. Quant à la logique de la composition, à l’élévation des sentiments, à la verve et à la nouveauté des plaisanteries, il ne nous appartient pas de prononcer entre l’original et l’imitation, et nous nous en rapportons au jugement du lecteur.

Nous finissons en réclamant pour notre traduction une indulgence qui jamais ne nous a été plus nécessaire. De toutes les pièces espagnoles que nous avons jusqu’ici traduites, aucune ne nous a présenté les mêmes difficultés que celle-ci. Grâce à notre persévérance, et au concours éclairé de quelques-uns de nos amis, la plupart de ces difficultés ont été, ce nous semble, assez heureusement résolues ; mais il en reste encore plusieurs auxquelles nous n’avons pu trouver une solution satisfaisante, et que nous recommandons à l’érudition et à la sagacité des habiles.


  1. Voyez l’Examen de la suite du Menteur.