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Mengo.

Eh bien ! tenez, le voilà. J’espère que vous le châtierez comme il mérite.

Pascale.

Je vengerai les coups que tu as reçus.

Mengo.

C’est ce que je disais.

Jacinthe.

Allons ! mort aux traîtres !

Florez.

Périr par la main d’une femme !

Jacinthe.

N’est-ce pas trop d’honneur pour toi ?

Pascale.

C’est là ce qui l’afflige ?

Jacinthe.

Meurs, vil agent de ses plaisirs.

Pascale.

Meurs, traître ! meurs, infâme !

Florez.

Pitié, pitié, mesdames.

Il tombe.


Entrent ORTUÑO, et LAURENCIA qui le poursuit.
Ortuño.

Songez que ce n’est pas moi.

Laurencia.

Je sais qui tu es. (Elle le frappe.) Venez ! venez ! Teignons nos armes victorieuses dans le sang de ces misérables !

Pascale.

Je mourrai en tuant[1].

Toutes.

Fontovéjune ! et vive Ferdinand !

Elles sortent.



Scène IV.

En Castille.


Entrent LE ROI, LA REINE et DON MANRIQUE.
Manrique.

Les précautions furent si bien prises, que nous obtînmes presque sans peine le succès que nous désirions. Il n’y eut que peu de résistance, et d’ailleurs, malgré tous leurs efforts, la réussite ne pouvait être douteuse. Le comte de Cabra est resté dans la place

  1. Moriré matando.

    Nous avons reproduit littéralement l’expression espagnole, qui est pleine d’énergie.