Est-ce le nom du pays ? — est-ce un roi ? — est-ce la guerre ou la paix ?
Il me demande sans doute le nom du chef. (Haut.) Cacique. — Dulcan-Quellin.
Je n’y puis rien comprendre.
En effet, c’est une langue barbare.
Sans doute, par ce mot cacique, elle veut dire que dans l’intérieur de l’île il y a de quoi manger. Par Dulcan, que nous serons bien reçus. Et Quellin signifie probablement du pain ou du vin.
Du vin ici ! — Quelle folle idée !… Voyez les beaux coteaux de Candie ! les beaux vignobles du Rhin[1] !
Ils me demandent, je crois, s’il n’y aurait pas dans l’île quelque autre seigneur aussi puissant. Je vais leur dire que oui. (Haut.) Tapirazu, Tapirazu.
Elle a regardé vers l’intérieur de l’île comme pour dire que nous y trouverions des vivres. (À Palca, en lui faisant des signes.) Vous avez des vivres ? vous avez de quoi manger, n’est-ce pas ?
Il demande à manger. (Haut.) Cassave, manioque.
Vous voyez, elle indique sa bouche.
Oui, il doit y avoir ici des vivres.
Cette femme nous amènera d’autres naturels du pays. Je veux étudier leur personne, leurs mœurs, leur puissance. Maintenant qu’elle est familiarisée avec nous, montre-lui un miroir, donne-le-lui, ainsi qu’une sonnette. (À Palca.) Prends, et regarde-toi. (Aux Espagnols.) Elle n’est pas très-adroite à s’en servir ; elle regarde derrière. (À Palca, en retournant le miroir.) Tourne-le de ce côté, et mire-toi dans la glace.
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Vino aqui ? que desatino !
Ved que gentil Candia, o Rin.