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ÉVANGÉLINE
Salut, vieille forêt ! Noyés dans la pénombre
Et drapés fièrement dans leur feuillage sombre,
Tes sapins résineux et tes cèdres altiers
Qui se bercent au vent sur le bord des sentiers,
Jetant, à chaque brise, une plainte sauvage,
Ressemblent aux chanteurs qu’entendit un autre âge,
Aux Druides anciens dont la lugubre voix
S’élevait prophétique au fond d’immenses bois !