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Une femme schawnée… (page 91).
pauvre femme qui, comme elle, avait souffert, elle éprouvait cependant un certain charme dans la société de l’Indienne. Elle lui raconta sa jeunesse, ses fiançailles et tous ses malheurs.

L’étrangère resta stupéfaite en entendant ce récit, et la jeune fille avait achevé, que la femme schawnée se taisait toujours.

À la fin, cependant, comme poussée par une mystérieuse impulsion, elle prit la parole, et raconta, d’une voix douce et murmurante, différentes légendes indiennes qui se répètent dans les wigwams de son pays : — l’histoire de Mowis, le fiancé de neige, qui, après avoir désiré longtemps obtenir la main d’une jeune fille, s’évanouit un matin, se fondit aux rayons du soleil,

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