Page:Londres - Marseille porte du Sud, 1927.djvu/176

Cette page a été validée par deux contributeurs.
165
MARSEILLE, PORTE DU SUD


ment remplacés par des vaches, la musique de ce quartier est une musique de vaches de bois. Il en sort de toutes les maisons. Elle dit des airs anglais, français, italiens, espagnols, ces airs qui roulent la terre, ces airs qui endorment pour un moment, comme une piqûre de morphine, le mal des voyageurs, aux pays qui ne sont pas les leurs. Cette nourriture est si indispensable que son prix n’a même pas suivi celui du pain. Pour deux sous, on peut encore avoir un bon morceau d’orgue de Barbarie ou de piano mécanique. Comme ces orgues et ces pianos habitent tous des maison mitoyennes et que par dizaines, ils jouent ensemble, cela ressemble un peu à la rencontre de vingt fanfares, un jours de concours, dans une avenue de la Gare.

Lampions, lanternes. Qu’est-ce que