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MARSEILLE, PORTE DU SUD


des quartiers généraux. Je respecterai cette règle. Je ne signalerai pas au service de bombardement où s’élève, plutôt où s’écroule, la maison de l’adversaire.

La voici.

Il ne s’agit pas d’un repaire de bandit. L’homme qui vit là et qui fournit d’opium non seulement la France mais à peu près « tout ce qui fume » en Occident, compte de hautes relations. L’opium n’est pas la coco. Il est vraiment de plusieurs classes au-dessus. La coco est un peu « trottoir ». L’opium est demeuré « salon ». Le trafiquant qui opère dans un vil milieu reste un trafiquant ; s’il sert des hommes qui comptent il devient un fournisseur. Une dignité s’attache à son négoce. Au seuil de cette demeure, je vais jusqu’à sentir de la considération.