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LES COMITADJIS

ment. Quatre, cinq, six lits dans une chambre. C’est le classique hôtel balkanique. Rien que des lits. Au matin chacun va débarbouiller son nez sur le palier. Nous poussons cette porte entr’ouverte. Il paraît que nous cherchons le frère de mon compagnon ! Ce que je voulais, en somme, c’était les voir dormir. Ils dorment. Où sont les revolvers. Les ont-ils laissés dans leur poche ? Glissés sous l’oreiller ? Cela eût été beau de surprendre mes hommes rêvant aux anges le rigolo à la main ! Par la demi-obscurité de ces lieux, une pensée me tient en joie, celle de trouver un étranger égaré dans cet hôtel. Je le réveillerais. Il se mettrait sur son séant. Sais-tu où tu es ? lui demanderais-je. Et mon homme détalerait en chemise.

Huit estafiers de Vantché ont ici leur billet de logement.

Ils ronflent gratuitement sous la protection de l’Orim.

Bon rêve ! mes petits agneaux !