Page:Londres - Les Comitadjis ou Le terrorisme dans les Balkans, 1932.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
LES COMITADJIS

sous les espèces d’un ex-garçon de restaurant qui rêvait de naturalisation française.

— Je veux retourner à Paris, me dit l’homme, aidez-moi.

— Alors, service pour service : ce soir, à huit heures, je quitterai l’hôtel en compagnie d’un Macédonien suivi de son garde du corps.

— Mieux vaudrait ne pas fréquenter ces gens-là.

— Vous vous trompez, ils me donnent des gâteaux. J’accompagnerai le Macédonien chez lui, d’où il ne ressortira plus, mais l’ange gardien, lui, regagnera ses pénates. Emboîtez-lui le pas et dites-moi, demain, les lieux fréquentés par cet homme.

— Eh ! je peux vous les indiquer tout de suite.

— Quoi ! vous en seriez ?

— Mon frère est conjuré. Si je veux quitter Sofia, c’est qu’ils finiront par m’enrégimenter de force.

— Allons vite, dis-je, je suis pressé !