— Est-ce la police qui vous fournit ces messieurs ?
— Nullement. Chacun choisit et paye les siens.
— Alors, rien ne m’empêche d’en avoir au moins un ?
— Avenue Marie-Louise, vous en trouverez autant que vous voudrez.
— Dans un bureau de placement ?
— Non. Sur le trottoir, devant les cafés.
— Où achète-t-on les revolvers ?
— L’homme aura les siens. Il vous les louera tant par jour. Pour un client de passage comme vous, c’est la meilleure façon de procéder.
— Et les chiens ?
— Les chiens sont réservés aux anciens présidents du Conseil.
— Merci. Allons boire une slivovitza.
Certes, Sofia a des cafés, mais pour la slivovitza, qui, tout alcool national qu’elle soit, n’est autre qu’une eau-de-vie de prune, rien ne vaut une épicerie, un de ces chers réduits à la mode turque, dont le patron, le bakal, tient en Orient, dans la vie des ménages, la place importante que,