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LES COMITADJIS

guetteurs ne cessent de guetter. Et partout des pièges à loups, partout des chiens dressés.

Est-ce donc la guerre dans ce pays ? Ce n’est pas la paix. Douze mille Serbes sont mobilisés contre les comitadjis bulgares.

Premièrement : pourquoi la voie ferrée est-elle gardée ?

Le train et le wagon que vous connaissez sont des convois internationaux ; en territoire yougoslave, la Yougoslavie est responsable de leur sécurité. Les comitadjis visent justement ce train et ce wagon. Là, nous touchons l’un des buts de nos Frères de la Montagne. Leur politique est de ne pas permettre au silence de recouvrir la fameuse question de Macédoine. Alors, en vertu de l’axiome : « Qui ne dit rien, consent », ils font un bruit épouvantable ! Je veux dire qu’au lieu de s’en prendre au train local, ils donnent tous leurs soins au train international.

De qui veulent-ils être entendus ? Des Balkans ? Non, eux savent à quoi s’en tenir ; mais de Paris, de Londres, de Genève, de Washington. Le cri des victimes d’un « local » ne dépas-