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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

ment de marche s’y enrôleront toujours, quoi que vous fassiez.

Tant mieux puisqu’il faut des volontaires pour la bataille.

Mais les autres ?


Tant qu’il y aura du chômage.

Tant que des jeunes filles auront froid, auront faim.

Tant qu’elles ne sauront où frapper pour aller dormir.

Tant que la femme ne gagnera pas suffisamment pour se permettre d’être malade.

Pour se permettre même, voyez jusqu’où va sa prétention, de s’offrir un manteau chaud l’hiver.

De faire manger, parfois, les siens. Et son enfant.

Tant que nous laisserons le ruffian se substituer à nous et lui tendre l’assiette de soupe.

Brûlez les maisons, excommuniez leurs cendres. Vous n’aurez fait que du feu et des grands gestes.

La responsabilité est sur nous. Ne nous en déchargeons pas.


FIN