Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/248

Cette page a été validée par deux contributeurs.
250
LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Je ne demande pas des fils de famille pour relever les filles qui sont tombées.

Un monsieur Tolstoï…

Je dis que quatre-vingts pour cent des petites Françaises qui vont consoler les hommes à travers le monde y ont été conduites par le besoin.

On me répondra que je me trompe et que c’est par la paresse.

Bien.

— Alors comment se fait-il (cri d’une dame) que je ne trouve pas d’ouvrière à la journée ?

Bien.

— Il se fait, madame, que le jour où vous avez eu besoin d’une ouvrière à la journée vous n’avez pas pensé de téléphoner cette bonne nouvelle à la petite inconnue qui, d’ailleurs, ne devait pas avoir le téléphone…

Il se fait aussi que vous pouvez attendre huit jours, sans en mourir, une ouvrière à la journée, mais que l’ouvrière à la journée ne peut rester huit jours sans manger.

Il se fait que vous parlez du haut de votre sécurité et que nos petites sœurs sont tombées du haut de leur détresse.

La Paresse ? Parfaitement ! Elle constitue le second lot : vingt pour cent !