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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

place, ô frère ! sur ce banc d’infortune, où nous voici sages, serrés et la même espérance au cœur. Quel radeau ! quand j’y pense ! Mais regarde, j’ai beau pousser, cela ne rend rien. Le onzième est touché par tant de bonne volonté. Il me remercie d’un sourire. Il restera debout. Il regarde l’heure à sa montre. Il compte ceux qui le précèdent. Il a le temps ! Alors il sort sa provision de cigarettes et déploie la Razon.

Attendons !

Une porte s’ouvre. Un homme apparaît. Il a fini son travail. C’est un homme heureux. Il s’en va !

Et la voici. Salut à toi, Galline !

Trois patients se lèvent, que va-t-il se passer ? Pourvu qu’ils ne se boxent pas, pour savoir qui entrera le premier ? Non ! ils plient leur journal, ils sortent.

— Pourquoi ces trois messieurs désertent-ils ? demandai-je poliment à mon voisin.

— Je ne sais pas, parce qu’ils préfèrent les brunes, peut-être.

Je remerciai.

— Ou qu’ils aiment les grosses.

Je remerciai.

— Ils vont voir ailleurs.

Je remerciai.

L’échantillon de France était présentable. Jeune,