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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

trer. La porte est large. Entrons, mes amis, vous n’êtes tout de même pas des enfants de chœur !

Par la Madone ! C’est comme pour prendre un autobus.

On va nous distribuer des numéros. Cinq assis sur le banc, trois sur des chaises, quatre debout. C’est trop. Allons ailleurs.

Laissez-vous entraîner. C’est à cent mètres. Sonnons. Passons brillamment l’examen. Entrons.

Par sainte Barbe qui devrait être patronne des perruquiers, mieux vaut aller chez le coiffeur la veille du saint jour de Pâques ! Sortons.

La belle promenade ! Que va dire mon ange gardien ? Entrons.

C’est comme à la sacristie le jour d’un grand mariage. Elle en a des amis, la mariée ! Pour la troisième fois, sortons ! Je ne sais pas exactement comment l’affaire se passe ; à vue d’œil, grosso modo, nous aurions une heure quarante-cinq à attendre. C’est trop. Ces Argentins si pressés dans la rue, ne le sont guère dans la casita. Au fait, j’ai peut-être le mot de l’énigme. S’ils courent autant ne serait-ce pas pour arriver les premiers ici ?

Martelons d’un pas solide, sinon encore vainqueur, le bitume de Buenos-Aires. Entrons-nous ici ? Là ? Dans l’autre ? À votre choix. Mais ce coup-ci, mes amis, si nous entrons, prenons un siège.