deux livres d’amende au Juif, deux mois de prison à l’Arabe.
Troisièmement, nous leur reprochons de nous pousser hors de chez nous. Le pays s’appelle Palestine, ils l’ont baptisé Eretz-Israël (Terre d’Israël) ! La seule langue était l’arabe, ils ont fait accepter l’hébreu à égalité. Ils achètent nos meilleures terres. (Pourquoi les leur vendent-ils ?) Ils disent : « Si vous n’êtes pas contents, prenez les os de vos prophètes et allez-vous-en ! »
À la place du Juif errant, alors, l’Arabe errant ?
— Messieurs, quelles conditions posez-vous pour ne plus égorger les Juifs ?
Tumulte ! Ils n’ont pas égorgé les Juifs ! Non ! Du moins, si je comprends bien, ils ne les ont pas égorgés pour les égorger, mais seulement pour attirer l’attention sur le sort fait aux Arabes.
— Nos conditions, reprend le sheikh, les voici :
1o Suppression de la déclaration Balfour telle qu’elle est rédigée et telle qu’elle est appliquée ;
2o Élection au suffrage universel et formation d’un gouvernement arabe ;
3o Limitation de l’immigration juive ;
4o Suppression des lois favorisant les Juifs et leurs industries.
— Croyez-vous que les cinquante-deux na-