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Ce qu’il y a de poignant, c’est le fou persécuté.

Sa folie ne lui laisse pas de répit. Elle le tenaille, le poursuit, le torture. La nuit on le guette, on l’espionne, on l’insulte. « On » ou « ils » sont ses ennemis ! Ils sont dans le plafond, dans le mur, dans le plancher.

— Dans le réduit à charbon vous le voyez tout noir, qui m’envoie des ondes ?

On ne cesse de s’occuper de lui, on le frappe, on le pince, on le martyrise par l’électricité, le fer, le feu, la nappe d’eau, les gaz.