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d’après. Comment pouvons-nous nous cramponner si longtemps à ces pièces de bois ? Nous pensons tous aux requins et aux marsouins. Nous espérons que ni les uns ni les autres ne nous verront. Les requins nous mangeraient, et les marsouins, en voulant jouer avec nous, nous noieraient.


AU PETIT JOUR


Et l’on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu’à un kilomètre du dégrad.

— Allons à la nage chercher du secours, Jean-Marie !

Une planche sous la poitrine, nous partons ! Allégé, le radeau remonte, et les trois compagnons peuvent ramer avec leur main. Ils avancent !

Plus de fatigue ! Jean-Marie seul s’arrête. Un point le transperce au côté. Il ne peut plus nager. Il fait la planche, couché sur le flotteur. Je nage jusqu’au