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tique mes cuirs, je me bichonne. Je suis prêt.

Allons, dis-je ! Et l’on me conduit à la direction.

M. Luiz Zignago m’y attend.

À côté de lui, au port d’armes, le plus magnifique agent de l’État de Para. Il est jeune, grand et beau. Son uniforme est neuf. On ne voit pas de plus bel homme montant la garde à la porte de l’Élysée ! M. Zignago me le présente : « L’agent 29 ».

Les portes de la prison s’ouvrent devant nous trois. Nous sortons.

— L’Itabera ne part qu’à onze heures du soir, dit le commissaire. Je suis venu vous chercher avant ; comme cela, nous pourrons prendre l’apéritif, dîner à l’hôtel et gagner le port en fumant un bon cigare.

Je dis : « Merci, monsieur le commissaire ! » Que vouliez-vous que je dise ?

Et nous nous arrêtons place de la République, au café da Paz.