Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Avant de mourir, également, Bonnot écrivit : « Dieudonné est innocent ; il n’était pas rue Ordener ».

Callemin, une fois condamné à mort, s’écria : « Dieudonné est innocent. Il n’était pas rue Ordener. Je le sais, moi, j’y étais ».

Le témoignage d’un homme au moins deux fois abusé l’emporta sur la vérité.

Dieudonné fut condamné à la guillotine.

À cette époque, le président de la République se nommait Raymond Poincaré. M. Poincaré est connu comme un homme faisant consciencieusement son métier. On dira de lui difficilement que son habitude est d’agir au petit bonheur, il étudia le cas Dieudonné. Son avis fut différent de celui du jugement rendu. Il gracia Dieudonné. M. Poincaré ne gracia pas Dieudonné parce qu’il lui accordait des circonstances atténuantes, il le gracia parce qu’il ne trouvait pas dans le procès la preuve de sa culpa-