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de patrons à San Francisco, mais le général Folsom avait parlé en leur nom. Les trains et les vapeurs reprendraient leur service le lendemain matin, et l’ordre se rétablirait à bref délai.

Telle fut la fin de la grève générale. Je ne souhaite pas en voir une autre. C’était pire qu’une guerre. La grève générale est chose cruelle et immorale, et le cerveau humain devrait être capable de faire marcher l’industrie de façon plus rationnelle.

J’ai toujours Harrison pour chauffeur. D’après les conditions de l’I. L. W., tous ses membres ont dû être réinstallés dans leurs anciens emplois. Brown n’a jamais reparu, mais tous mes autres serviteurs sont revenus chez moi. Je n’ai pas eu le cœur de les congédier. Les pauvres diables devaient franchir, eux aussi, une dure impasse, lorsqu’ils se sont sauvés avec mon argenterie.

Et maintenant je ne puis les renvoyer, car la I. L. W. les a tous enrôlés. La tyrannie du travail organisé dépasse les bornes de la patience humaine.

Il faut faire quelque chose.

FIN