en trouverez bien. Achetez des vivres et réfugiez-vous sous une tente ou dans une cabane. Ici, nos pareils se trouveront bientôt réduits à la famine.
Je ne soupçonnais guère à quel point Bertie Messener raisonnait juste. Je le prenais pour un alarmiste. Pour moi, je me contentais de rester là à suivre la farce. Après l’avoir quitté, au lieu de rentrer droit à la maison, je me mis en quête de nouvelles provisions et fus surpris d’apprendre que les petites épiceries où j’étais allé le matin n’avaient plus rien à vendre. J’étendis mon cercle de recherches jusqu’au Potrero, où j’eus la chance de trouver un autre paquet de bougies, deux sacs de farine de froment, deux sacs de farine de seigle (pour les domestiques), une caisse de maïs et une autre de conserves de tomates. Tout semblait présager une disette temporaire, et je me félicitai d’avoir amassé une assez bonne réserve de comestibles.