patte. Alors, voyez-vous, mes chers petits enfants, nous avions tous, tant que nous étions, désappris plus ou moins à marcher. Nous avions trop de véhicules à notre disposition. Depuis la Peste, j’ai réappris à marcher. Mais alors j’étais comme les autres.
« Nous allions donc lentement, réglant nos pas les uns sur les autres, afin de maintenir la cohésion de notre troupe. Les pillards étaient devenus moins nombreux. Une bonne quantité de ces bêtes de proie humaines avaient succombé ; mais ceux qui restaient étaient encore pour nous une perpétuelle menace.
« De toutes les belles résidences abandonnées, devant lesquelles nous passions, un grand nombre était demeuré intact. Nous ne manquions pas d’aller visiter leurs garages, à la recherche de quelque autre automobile ou d’essence. Mais sans succès. Tout ce qui pouvait être utile avait déjà été emporté.
« Au cours de ces recherches, Calgan, un aimable jeune homme, perdit la vie. Il fut tué par un pillard, embusqué derrière un buisson. Cette mort fut le dernier accident de