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tériologistes trouveraient le moyen d’annihiler ce nouveau germe, tout comme ils l’avaient fait, dans le passé pour d’autres germes.

« Ce qui était pourtant inquiétant, c’était la prodigieuse rapidité avec laquelle ce germe détruisait les humains, et aussi que quiconque était atteint mourait infailliblement. Pas une guérison. On avait déjà connu la Fièvre Jaune, une vieille maladie qui, elle non plus, n’était pas tendre. Le soir vous étiez attablé avec une personne en bonne santé et, le lendemain, si vous étiez assez tôt levé, vous pouviez voir passer sous vos fenêtres le corbillard qui emportait votre convive de la veille.

« La Peste nouvelle était plus expéditive encore. Elle tuait beaucoup plus vite. Souvent une heure ne s’écoulait pas entre les premiers signes de la maladie et la mort. Parfois on traînait pendant plusieurs heures. Mais parfois aussi, dix ou quinze minutes après les premiers symptômes, tout était terminé.

« Le cœur, tout d’abord, accélérait ses bat-