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deux le morceau de suif ! Castor-Gris lui offrait un des deux morceaux ! Très doucement et non sans quelque défiance, il flaira d’abord le suif, puis le mangea. Castor-Gris ordonna de lui apporter de la viande et, tandis qu’il mangeait, le garda contre les autres chiens.

Ainsi repu, Croc-Blanc s’étendit aux pieds de Castor-Gris, regardant avec amour le feu qui le réchauffait, clignant des yeux et tout somnolent, certain désormais que le lendemain ne le trouverait pas errant à l’abandon, à travers la noire forêt, mais dans la compagnie des animaux-hommes, et côte à côte avec les dieux auxquels il s’était donné.