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que folie, sombrant en des massacres de chrétiens, et l’incendie des quartiers de Rome.

Byzance, qui est à l’Agonie le panneau d’un dyptique, avec ses développements analogues et une catastrophe identique pour conclure, mais d’un ensemble très chaste et nullement érotique, comme dans l’Agonie, met aux prises les Verts et les Bleus, sous Constantin Copronyme, les amours de l’Enfant Oupravda, qu’une conspiration réserve au trône et à qui le Basileus, en découvrant le complot, fait crever les yeux. Là, toute la folie retentissante du cirque, tous les soldats dorés et gemmés de l’empire, et sept très extraordinaires aveugles, de sang royal, candidats proscrits au trône, qui tâtonnent à travers tout le livre, de leurs mains vagues, en disputant vainement leurs prééminences. Mais les livres de Lombard sont si vastes, si complexes, qu’il me serait impossible de les expliquer dans un bref article de journal. Je ne puis en donner qu’une superficielle et très insuffisante impression. Il faut les lire ; il faut surtout ne pas s’imaginer que l’écrivain se borne à des descriptions de temples, d’architectures, de cérémonies, à des évocations de rites étranges et de mœurs maudites. Certes, Jean Lombard est un savant ; il connaît jusqu’au moindre bibelot qui orne le coin d’un