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à l’équipage, ainsi qu’aux animaux, quand Biot, Fiontoin et Ladra (ce furent les trois hommes qui vinrent ensuite en Irlande avec Céasair) apprirent que la prédiction du déluge sur le monde était positive, et que toutes les espèces vivantes seraient noyées, excepté l’équipage de l’arche, il y eut une terreur en cette circonstance. Chacun des trois hommes à son tour, s’adressa à Noé et lui demanda d’aller avec lui dans l’arche jusqu’à ce que le déluge fût passé. Noé dit qu’il ne lui était pas permis d’admettre dans l’arche personne autre que ceux ordonnés par Dieu parce que ce n’était pas un vaisseau privé et qu’eux-mêmes n’y avaient pas droit.

Les trois hommes et Céasair délibérèrent ensuite, et ils s’accordèrent à se garantir du déluge. Prêtez-moi obéissance, dit la dame Céasair, et je vous conseillerai. — Vous l’avez, répondirent-ils. — Apportez un dieu de main[1], dit Céasair, adorez-le et séparez-vous du Dieu de Noé. C’est à cela qu’ils s’accordèrent. Ils apportèrent un dieu de main en présence de Céasair, ils l’adorèrent et se séparèrent de leur protecteur, par l’avis de Céasair. C’est alors qu’elle les requit de construire un vaisseau, et, en voyageant à travers la mer, de chercher l’Irlande. Ils agirent de la sorte, mais ni eux, ni leur dieu de main ne connaissaient quand viendrait le déluge. Trois hommes et cinquante femmes montèrent dans le vaisseau avec Céasair. Un mardi, par égard au jour de la semaine, ils s’embarquèrent. Ils partirent ensuite de l’ile de Méroen, à l’approche du déluge, par la mer Tyrienne. Ils restèrent dix-huit jours dans la mer Caspienne. De là, ils restèrent vingt jours avant d’atteindre la mer Cimmérienne ; un jour, pour arriver en Asie-Mineure, entre la Syrie et la mer Tyrienne. De là aux Alpes, ils mirent 20 jours, 18 jours des Alpes jusqu’en Espagne, 9 jours d’Espagne jusqu’en Irlande. Un samedi, ils atteignirent l’Irlande dans le quinzième jour de la

  1. Lamdia, dieu de main, c’est-à-dire portatif, comme les dieux lares, les pénates.