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» Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.

» 4 prairial, an 79.

« Le Comité central. »


L’histoire prononcera entre ces hommes qui, encore debout, se sont efforcés d’arrêter l’effusion du sang et ceux qui, repoussant toute conciliation, les traquant comme des bêtes fauves, refusant de leur reconnaître les qualités d’hommes et de citoyens, les ont, par leur froide cruauté, rejetés dans le désespoir.

Cependant, le Comité de salut public, solide à son poste, organisait la résistance[1]. Les chefs de barricades furent autorisés à requérir tous les vivres et outils nécessaires à la défense ; toute maison de laquelle on tirerait sur les gardes nationaux, fut condamnée à être brûlée. — Ouvrez les contre-vents, levez les jalousies, fermez les fenêtres ! — ce cri remplit les rues. Au dessous des fausses fenêtres, une inscription fut mise après vérification. Comme la veille, tous les magasins étaient fermés. Un ou deux journaux parurent,

  1. Note 1 de l’appendice.