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Nous avons cru devoir citer, nous croyons inutile de relever toutes ces sottises. L’acte d’accusation dressé contre Assi par l’autorité militaire reconnut en termes précis qu’il n’y avait dans Paris souterrain ni fils ni torpilles : « Cependant, disait le rapporteur, il faut s’assurer une retraite ; — aussi la recommandation la plus formelle est-elle donnée de ne faire aucun dépôt dans les catacombes ni dans les égouts. » Le 4e conseil de guerre, particulièrement féroce, qui jugea les prétendues pétroleuses, dut abandonner ce chef d’accusation. On n’avait pu produire ni le moindre ordre, ni le moindre témoin, ni la moindre preuve directe[1]. — La légende

    journés de Mai, elle continuait les mêmes calomnies ineptes et les mêmes excitations. Tout malfaiteur arrêté dans Paris était « officier de la Commune. » Son attitude lors des procès de Versailles révolta les correspondants étrangers. The Standard, un des journaux les plus injurieux pour la Commune, s’écria : « Anything more scandalous than the tone of the demi-monde press about this trial it is impossible to conceive. » (Impossible d’imaginer rien de plus scandaleux que le ton de la presse du demi-monde pendant ce procès.)

  1. On lisait dans l’acte d’accusation, qui restera comme un monument de bêtise : « Les insurgés avaient arrosé de pétrole les barricades ! » — Tout en