Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/276

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dissimulaient mal l’origine germanique. Puis, dans l’action militaire, réquisitions, incendies, emploi du pétrole, tout s’était fait à la prussienne[1]. Les vrais chefs du complot, c’étaient Karl Marx, Jacobi, Diebnek et le russe Touatchin (?). C’était à Jacobi et à Toualchin(?) que l’on devait l’idée de brûler Paris. On avait saisi chez une femme de la rue de Douai un certain nombre de lettres adressées au citoyen Frankel par des membres de l’Internationale, section allemande. L’une de ces lettres constatait l’envoi par les frères et amis de Berlin, d’une somme de six cent mille francs, payable à Saint-Denis[2]. Des caisses renfermant des instruments astronomiques furent atteintes par le feu, lors de la défense de l’Observatoire, et un cercle de Rigault fut détruit. Évidemment, les Communeux avaient été les infâmes instruments des savants de Berlin, ennemis du système métrique[3]. Si les Prussiens avaient fusillé ou fait prisonniers un certain nombre de fédérés qui s’efforçaient de traverser leur ligne, c’est qu’il cachaient bien leur jeu et que M. de

  1. Bien Public.
  2. Liberté.
  3. De Fonvielle, Liberté