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La Belgique et l’Espagne envoyèrent seules leur adhésion. L’Angleterre, plus calme et plus digne, refusa de répondre. Pour tous les esprits que la haine n’aveuglait pas, les Communalistes étaient au plus haut point des réfugiés politiques. Quels que pussent être au point de vue de la légalité les droits de l’Assemblée et de la Commune, il était évident, que la lutte des deux mois, avait été une guerre et que les fédérés avaient été des soldats. L’Assemblée avait pu leur refuser le titre de belligérants, ils l’avaient été de fait et commandés par des généraux de fait. L’énergie de leur défense ne leur enlevait pas cette qualité, car la défense personnelle n’est limitée par aucune loi, et les fédérés pouvaient dire comme leurs chefs, qu’ils avaient employé pour résister les moyens qui leur avaient paru les plus efficaces. De tout temps, les armées en retraite ont été contraintes à des nécessités terribles, mais jamais on n’a songé à assimiler leurs actes quelquefois barbares à des crimes de droit commun. Si les fédérés avaient été, suivant

    d’admettre, — a confessé publiquement avoir commis un faux,— crime que toute l’Europe reconnaît être de droit commun. Non-seulement il n’est même pas poursuivi, mais il siége au barreau, à la Chambre, et il fait des lois au pays.