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Répondant au Times qui, bien informe par ses correspondants, accusait les soldats de sauvagerie, l’Opinion nationale disait : « Paris est là tout entier pour attester l’excellente attitude, la discipline exemplaire de nos soldats et leur modération après la lutte. »

La Cloche racontait ainsi l’exécution d’un maréchal des logis de la Commune : « Dufil comprit si bien la gravité de sa position, que sur la place de l’Europe, tandis qu’on le conduisait à la place militaire, il tenta de s’enfuir. Il n’avait pas fait trois pas qu’il était renversé par une balle partie du revolver du chef de l’escorte, le capitaine Hamot, du 5me bataillon de la garde mobile de Seine-et-Oise. Il fut immédiatement achevé par deux soldats.

» Cette opération, conduite avec autant d’activité, que d’énergie, fait le plus grand honneur au lieutenant colonel de Lyoën. »

La Liberté rapportait avec attendrissement que les soldats du 29me de ligne avaient adopté les deux petits enfants d’un fédéré qu’ils avaient fusillé place du Trône, Les orphelins, ajoute le

    indignation la conduite d’un officier, qui s’était fait remettre par une marchande un certain nombre de numéros du Siècle et les avait lacérés en plein boulevard, — « sans les payer !! »