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Gouvernement provisoire commirent la faute impardonnable de soumettre au peuple la question. C’était l’inviter à méconnaître ses droits naturels que de le croire capable de revenir à la monarchie. Au lieu de proclamer purement et simplement les droits de l’homme et du citoyen, la presse libre, le droit de réunion et d’association libre, l’instruction gratuite et obligatoire, l’abolition des monopoles, le droit à l’existence, l’abolition du budget des cultes, toutes les fonctions publiques électives, le mandat du député impératif sur tous ces points, et de les mettre, à peine d’insurrection, sous la sauvegarde du peuple, les membres du gouvernement se contentèrent de décréter provisoirement certaines mesures libérales, sans garanties, vite balayées par le premier souffle de réaction. Cependant, quelques-unes restèrent ; le suffrage universel pour les élections des députés, des conseils municipaux et généraux, l’abolition de l’esclavage, l’abolition de la peine de mort en matière politique, peine que Napoléon III a essayé de rétablir.

Le Trésor public était à sec. Le gouvernement de Louis-Philippe avait vidé les caisses