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ment, l’outil ? Eh ! parbleu, on grossira les taxes, on en créera de nouvelles et l’on rétablira l’ancienne corvée.


L’OCTROI


D’abord, chaque commune, chaque département, s’impose des centimes additionnels sur ses contributions directes. Ensuite, à l’entrée des villes on a établi des barrières, et tout ce qui entre paie un droit, comme au vieux temps, tu le vois. Ce sont les octrois. Tout leur est bon, viande, œufs, légumes, poissons, beurre, volailles, gibier, fruits de la terre, bières, cidres, vins, liqueurs, eaux-de-vie, bois à brûler, bois à construire, charbon, pierre, métaux, tout ce qu’on mange, tout ce qu’on boit, tout ce qui fait vivre. — « Comment ! mais n’avons-nous pas déjà payé à l’État ? L’eau-de-vie en bouteille, vendue 45 centimes par le vigneron, n’a-t-elle pas acquitté pour arriver à Paris, par exemple, 90 centimes, deux fois sa valeur ? » — Oui, oui, Jacques Bonhomme, mais