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duits agricoles ou manufacturés. Les marchandises qui viennent de l’étranger paient un droit à leur entrée en France (douanes), Certains autres produits, boissons, sels, sucres, etc., acquittent ce droit chez le fabricant ou le détaillant (droits réunis), Pour se récupérer des sommes versées à l’État, ces fabricants ou détaillants augmentent d’autant le prix de leur marchandise. C’est donc en réalité l’acheteur qui débourse ces droits. Mais comme il paie en détail, par somme minime, au fur et à mesure de ses achats, il se fait illusion, ne croit donner de ces objets que le prix naturel et dit : Tout augmente. Non, c’est Napoléon III qui augmente tout. Les douanes produisent 128 millions environ, le sel 33 millions, les boissons 234 millions, les sucres 60 millions, les taxes diverses, licences, transports, etc., 33 millions.

L’État prélève en outre sur les actes civils et judiciaires, achats de propriété, ventes, transactions, etc., certains droits d’enregistrement, de greffe, etc. Joints aux amendes, passe-ports, permis de chasse, ces droits rapportent environ 352 millions,

Enfin, l’État tire un bénéfice considérable du