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60, 50, 40, 30,000 francs par an. Ainsi tous les sénateurs reçoivent au moins 30,000 francs. Ils nous reviennent donc à 82 fr. 19 cent, par jour. Et tu as fait 89, 93, 1830, 1848, Jacques Bonhomme, pour abolir les priviléges de l’aristocratie !


En récapitulant, nous trouvons que Napoléon III demande chaque année aux députés de lui livrer deux milliards trois ou quatre cent millions sur le travail du pays. Dire qu’il les demande c’est dire qu’il les obtient, car ces gens-là n’ont rien à lui refuser.

Et quand Jacques Bonhomme a payé ce budget, mais alors seulement, quand on a proprement vidé sa bourse, les trois quarts du temps sans aucun profit réel pour lui, Napoléon III veut bien lui permettre de s’imposer encore pour défrayer les dépenses indispensables de sa commune et de son département, entretenir ses routes, paver ses rues, les éclairer, etc., etc.

Comment on parvient à soutirer tant d’argent à Jacques Bonhomme, je vais l’expliquer rapidement.