Page:Lissagaray - Jacques Bonhomme, Armand Le Chevalier, 1870.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas à terrifier l’Europe, et il y réussit ; mais, en revanche, il exige que les ambassadeurs et leurs attachés paient de mine à l’étranger. Quatre millions sont affectés à leur équipement.


CULTES


87 millions aux curés. Quarante-sept mille prêtres environ, soumis à leurs curés, soumis à leurs évêques, soumis au pape. Une nation dans la nation. Tout ce monde, cependant, dépend par le picotin de Napoléon III, qui lui abandonne en outre la jouissance des églises, chapelles, presbytères, dont la rente représente bien quelques dizaines de millions. Au village, le curé est le maître véritable, par la femme, dont il surveille la conscience, par l’enfant, dont il dirige l’éducation, par la chaire, qu’il transforme en tribune politique. Les frères ignorantins, les jésuites, les congrégations religieuses, plus nombreuses et plus riches qu’avant 89, complètent l’action du clergé, et reçoivent du gouvernement de Napoléon III une protection égale. Pour eux la liberté de réunion, la liberté d’as-