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de toute nature, quand un membre de la Convention eut un de ces traits de génie si fréquents dans cette grande assemblée. Toutes ces créances furent transportées sur un livre unique, qui prit le titre de Grand-Livre de la dette publique. L’État s’engagea à servir indéfiniment le revenu des sommes inscrites, sans jamais être tenu au remboursement du capital. On détacha de la souche un titre remis à l’inscrit, et ce titre fut négociable. Le premier Empire nous valut 142 millions d’inscriptions de rentes. Au 2 décembre 1851, la dette inscrite de la France était de 230 millions 700 mille francs. Elle est aujourd’hui de 375 millions. Napoléon III a donc, depuis dix-huit ans, grevé la France de 135 millions de rente perpétuelle !


Mais ce n’est pas tout ; il y a la dette viagère ; 88 millions ; la liste civile de l’Empereur et les dotations de ses grands seigneurs : 49 millions ; des capitaux remboursables a divers titres. J’abrége, — ce chapitre exige à peu près 600 millions de rente annuelle.


Avant de songer à tes petites affaires, commence donc, ami Jacques, par payer ces 600