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généreuse, lui ouvrit les portes de la patrie, et les souvenirs qui s’attachaient a son nom le firent nommer représentant. Il se présenta à la présidence. Nul nom n’était alors plus connu dans les campagnes que celui de Napoléon ; beaucoup de paysans crurent voter pour l’oncle. Le clergé, les royalistes, avec lequel il avait pris des engagements formels, l’appuyèrent de toutes leurs forces. Par la grâce de cette épaisse ignorance et de la réaction, Louis-Napoléon fut élu. Le 10 décembre 1848, il prêta ainsi serment à la face du pays :

« En présence de Dieu et devant le peuple français représenté par l’Assemblée nationale, je jure de rester fidèle à la République démocratique une et indivisible, et de remplir tous les devoirs que m’impose la Constitution. »

Tu vas apprendre, Jacques Bonhomme, comment Louis-Napoléon tint son serment.