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LA PETITE SŒUR DE TROTT

repas. Il est évident que le beau lui donne envie de manger, comme plus tard il lui inspirera le besoin impérieux et irrésistible de toucher. Mais on ignore quel critérium lui fait juger généralement Mme Ray digne d’être absorbée, tandis qu’invariablement la vue de Mme Thilorier lui fait serrer les lèvres d’un air hostile. D’ailleurs, elle a des changements très brusques dans ses dispositions. Il faut user de beaucoup de réserve à son égard et s’incliner immédiatement devant ses volontés. Les bonnes intentions ne lui suffisent pas chez autrui ; il faut qu’on devine les siennes, ce qui est infiniment compliqué, car elles varient selon des lois inconnues qui sans doute dépendent en grande partie des dispositions de son estomac, de son ventre et de toute sa personne physique.

Cette inégalité d’humeur n’est pas sans