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LA PETITE SŒUR DE TROTT

— Alors, maman, vous me direz tout ce que vous verrez.

Hélas ! maman ne verra guère plus que ce qu’elle a déjà vu, ce que Trott lui-même devine vaguement : une colonne de fumée au-dessus d’une petite tache noire où se dressent çà et là quelques brindilles. C’est tout. C’est bien peu. Trott savait qu’il ne pourrait pas voir grand’chose ; que, bien entendu, il n’apercevrait pas son papa ; que le bateau passerait beaucoup trop loin. Mais enfin il espérait pourtant que peut-être par hasard, qui sait ? il y aurait une surprise. Ça ne vous dit pas grand’chose, cette toute petite machine qu’on aperçoit tout là-bas. Il contemple élancoliquement le petit point qui tache à peine la mer immense, la petite fumée qui estompe à peine le ciel infini. On dirait que ça diminue déjà…