Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/297

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
293
MAMAN, TROTT ET LUCETTE

lonne de fumée pâle qui monte à l’horizon et qui s’incline. À peine si on l’aperçoit. Dessous, sur la mer, c’est tout au plus si on devine un petit point noir. Comme c’est petit !

— Vous êtes bien sûre, maman, que c’est le bateau de papa ?

Maman est sûre. Avec sa longue-vue elle distingue la lourde stature du cuirassé. Elle reconnaît les mâts, les tourelles, les cheminées. Elle donne la longue-vue à Trott. Il essaye de regarder, mais il ne voit rien que des espèces de ronds brillants qui dansent. Il voudrait bien dire qu’il distingue quelque chose ; mais vraiment il ne peut pas. Il déclare :

— J’attendrai que le bateau soit plus près.

Hélas ! il paraît qu’il n’approchera plus beaucoup.