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LA PETITE SŒUR DE TROTT

ne savait pas encore tout à fait bien. De temps en temps, elle s’arrêtait pour déposer un baiser sur le front de son petit garçon ; un peu, peut-être aussi, parce que la voix lui manquait. Elle racontait le voyage jusqu’à Toulon, la sortie du train dans la gare bruyante, l’arrivée sur le quai, d’où l’on voyait tous les gros bateaux qui se balançaient. Elle décrivait le vaisseau de papa, avec ses deux énormes cheminées, et ses canons dans une sorte de tour.

— De gros canons ? interrogeait Trott.

De très gros canons. Et puis c’était le capitaine du vaisseau qu’elle avait vu, un beau monsieur, déjà un peu vieux, avec encore plus d’or que papa sur ses habits. Et puis elle avait visité la cabine de papa. Une toute, toute petite chambre, où il y avait à peine la place de se retourner.

— Et puis ? interrogeait Trott.