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LA PETITE SŒUR DE TROTT

ment l’air d’une figure toute petite sur laquelle on se serait assis et qui aurait très chaud. Il y a aussi de microscopiques petites mains de vieille, toutes rouges, toutes ridées. Ça a un aspect vieux, misérable, racorni… Trott est consterné.

— Chôlipépé ! dit la nourrice.

Trott lève la tête avec hésitation, puis il reporte ses yeux vers le bébé qui dort toujours. C’est ça, la petite sœur !

— Eh bien ! monsieur Trott, qu’est-ce que vous pensez de votre petite sœur ?

— Est-ce que vous ne croyez pas, Jane, qu’en la renvoyant tout de suite, le bon Dieu voudrait la changer pour une autre moins laide ?

Jane est indignée. Elle accable Trott de reproches vifs. Mais il ne l’entend pas. Il regarde toujours la petite poupée rouge. Qu’elle est vilaine ! Ah bien ! Lucette est