Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
228
LA PETITE SŒUR DE TROTT

moins beaux qu’au pays. Mais les hommes sont plus bruns. Il est vrai que tout le monde parle français avec un drôle d’accent. On ne mange pas de choucroute. Nounou a maigri, elle ne pèse plus que cent quatre-vingt-deux livres. Les maîtres sont si tracassiers ! Il faut se laver les pieds tous les huit jours. C’est malsain. Le jardinier s’est épris d’elle. Mais elle n’oublie pas son Hans. Il ne pleut presque jamais. Il ne fait pas assez froid. Ensuite les femmes n’ont pas de bonnet… Nounou est arrêtée dans l’enchaînement de ses idées. Après quelques secondes d’hébétude, elle s’aperçoit que c’est parce que les enfants poussent des clameurs redoutables. Mlle Lucette, après avoir été bien sage pendant dix minutes, s’est fâchée parce que M. Trott n’est pas bien complaisant. Alors elle lui a jeté des morceaux de bois